Game Boy

Ligne

Ligne

Historique

Gunpei Yokoi, employé de Nintendo, accompagné des membres de la division Nintendo Research & Development, dont Satoru Okada, conçoit une console de jeux vidéo portable dont la puissance est quasiment comparable à celle de la NES (Famicom au Japon), mais dont l’écran est monochrome afin de permettre un prix de vente bas et une consommation de piles réduite. Ce choix fut souvent décrié mais personne ne revint sur cette décision car elle provenait d’une expérience de Gunpei Yokoi :

« En réalité, Yokoi tire le bilan d’une expérience qu’il a lui-même faite quelques mois auparavant. […] dans sa biographie, il explique avoir un jour reçu du président un téléviseur portatif. Tout excité, l’ingénieur fait alors l’acquisition immédiate d’un jeu de piles pour regarder […] la retransmission en direct d’un match de base-ball. Sauf que l’écran s’éteint avant même la fin de la rencontre ! […] Le rétroéclairage imposé sur tous les écrans couleur de l’époque est tellement énergivore qu’il a vidé six piles LR6 en moins de deux heures. »

— Florent Gorges, L’histoire de Nintendo, volume 4 : L’incroyable histoire de la Game Boy

La Game Boy sort en France le 28 septembre 1990 dans un paquetage comprenant la console, un câble de liaison pour jouer à deux, des écouteurs stéréos, quatre piles R6, pour pouvoir jouer immédiatement, et le jeu Tetris, le tout pour 590 francs (environ 90 euros en conversion simple, ou 140 euros actualisés en 2019). Les jeux vendus séparément sont, au moment du lancement, généralement au prix de 195 francs (environ 30 euros, ou 47 euros actualisés en 2019). Il se vend 1,4 million de Game Boy la première année en France, un record à l’époque. L’incroyable succès de cette console tient en toute une série de jeux commercialisés tout au long du cycle de vie de la console. Et en premier lieu, le célèbre Tetris, créé par le soviétique Alexey Pajitnov (malgré le grand succès du jeu auprès des utilisateurs, la presse spécialisée a critiqué ce choix en qualifiant le jeu de « dépassé »). Vendu avec la console, ce jeu connaît de nouveau un immense succès (après avoir été commercialisé sur micro-ordinateurs, bornes d’arcade et PC). Il se vend à plus de 30 millions d’exemplaires. À partir de 1996 sort la série de jeux vidéo Pokémon, franchise créée par Satoshi Tajiri, dont le succès phénoménal, avec 31,37 millions de jeux vendus, relance les ventes de la portable de Nintendo, qui atteint alors la troisième place parmi les consoles les plus vendues de l’histoire, avec 119 millions d’exemplaires vendus, derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Malgré une qualité graphique minimaliste, la Game Boy a su s’imposer grâce à de nombreux atouts : petite taille (notamment par rapport à la Game Gear ou à la Lynx), prix bas, grande autonomie et catalogue de jeux aussi riche que varié. Le succès de la machine conduira Nintendo à utiliser la marque Game Boy pour plusieurs de ses successeurs, dont la Game Boy Color, en 1998, et la Game Boy Advance, en 2001. Fondées sur les mêmes principes de simplicité et de faible consommation, ces deux consoles sont compatibles avec les jeux de la Game Boy originale.

Des consoles de récupération sont notamment recyclées pour fabriquer des électrocardiographes à destination de Madagascar dans la lutte contre le paludisme : la cartouche de jeu avec cette nouvelle fonctionnalité engendre un coût de fabrication de seulement 30 euros. Elle est également utilisée par certaines personnes pour faire de la musique électronique ou encore comme interface pour certaines machines à coudre.

Ligne

Histoire

La Game Boy est une console portable de jeu vidéo 8-bits de quatrième génération développée et fabriquée par Nintendo.

Mise en vente au Japon le 21 avril 1989, puis en Amérique du Nord en octobre 1989, et enfin en Europe le 28 septembre 1990, elle est la première console portable de la gamme des Game Boy. Elle fut conçue par Gunpei Yokoi et Nintendo Research & Development — la même équipe ayant conçu la série des Game and Watch ainsi que de nombreux jeux à succès sur Nintendo Entertainment System.

Malgré la sortie de consoles portables techniquement plus avancées, la Game Boy connaît un franc succès. Les modèles Game Boy et Game Boy Color totalisent 118,6 millions d’exemplaires vendus à travers le monde.

Dès sa sortie aux États-Unis, plus d’un million d’exemplaires sont vendus en quelques semaines. La production de la console portable s’est achevée en 2003.

Ligne

Description

La Game Boy possède quatre boutons — « A », « B », « SELECT » et « START », ainsi qu’une croix directionnelle14, tout comme la Nintendo Entertainment System. Un bouton « on/off » (marche-arrêt), accompagné par une troisième position « Light » sur les Game Boy Light, ainsi qu’une fente pour insérer les cartouches, sont situés sur le haut de la console portable15. Nintendo recommande aux utilisateurs de laisser insérée leur cartouche afin d’éviter que la saleté ne pénètre dans la console.

Bien qu’elle soit dotée d’un écran monochrome de 23 040 pixels, la Game Boy est légèrement plus puissante qu’une Nintendo Entertainment System (NES). La Game Boy a un processeur graphique très puissant pour l’époque. Le processeur graphique de la NES est moins récent que celui de la Game Boy (la NES est commercialisée dès 1983) qui est un Zilog Z80 (produit à partir de juillet 1976) qui gère la 8-Bit (commercialisée en 1983). La puissance de calcul sonore est la même que la NES. Les bruitages sont similaires à la NES mais peu de jeux utilisent la totalité de la puissance de calcul sonore de la console contrairement à la NES. La Game Boy est considérée comme mauvaise au niveau sonore (ce qui n’a pas altéré son succès mondial)], à l’exception de quelques jeux comme Super Mario Land, The Legend of Zelda: Link’s Awakening.

La Game Boy connaît plusieurs variations de prix, dont une hausse liée à son succès. En mars 1992, le prix du pack contenant la console et le jeu Tetris passe officiellement de 590 F à 690 F. Il se vend ensuite 499 F à partir de décembre 1992, et la console sans jeu passe sous la barre des 300 F à l’automne 1993.

Ligne

Caractéristiques techniques

  • Processeur principal : custom 8-bit Sharp z80 cadencé à 4,194 304 MHz
  • Mémoire principale (RAM) : 8 Ko
  • Écran : LCD 2,6 pouces20 4,7 × 4,3 cm
  • Capacités graphiques : 160×144 en 4 nuances de gris, jusqu’à 40 sprites simultanément (8×8 ou 8×16)
  • Mémoire vidéo : 8 Ko
  • Capacités sonores : stéréo gauche ou droite. 2 canaux signal carré (PULSE) (12,5 % 25 % 50 % 75 %), 1 canal WAV 4bit programmable, 1 canal bruit blanc (NOISE).
  • Mémoire de masse : cartouches de jeux de 32 Ko à 8 Mo
  • Connecteurs : port série pour mise en réseau des consoles (jusqu’à quatre)
  • Dimensions en mm : 148 × 90 × 32
  • Poids : 220 g
  • Contrôle du contraste et du haut parleur
  • Prise casque stéréo
  • Indicateur de niveau de batterie
  • Alimentation : 4 piles AA, 70 − 80 mA/h
  • Autonomie : théoriquement d’au moins 10 h. Jusqu’à 30 h
  • Pas de rétroéclairage

Ligne

Source : Wikipédia

Le Conservatoire du Jeu – Août 2020