A Quoi Qu’on Joue ? #54 – Spéciale « As d’Or 2024 » – Février 2024

« A Quoi Qu’on Joue ? » est notre émission de radio mensuelle sur BacFm ! Tous les mois, retrouvez l’actualité ludique du Conservatoire du Jeu, mais également un invité en interview ! Pour cette émission du mois de Février 2024, je reçois l’équipe Camille et Erwan du bar à jeux « Ludique & Ludic » de Nevers. Nous débriefons les nommés aux As d’Or 2024 et donnons nos pronostics !

Programme 2024

Voici notre programme des activités pour l’année 2024 !

Jusqu’à fin Mars 2024 – Exposition itinérante : Et c’est parti ! Notre exposition itinérante de jeux anciens pose s’est bagages pendant 2 mois au bar à jeux « Ludique & Ludic » à Nevers.

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Vendredi 08 Mars 2024 – Soirée Jeux de Plateau au Poco ! :  Venez nous retrouver au café associatif « Le Pot Commun » pour une soirée jeux de 20h à 22h. Après 22h, nous montons dans notre local avec les adhérents de l’association pour continuer la soirée !!!

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Vendredi 22 Mars 2024 – Soirée Jeux de Plateau au Poco ! : Adhérents uniquement : Soirée jeux dès 20h, au premier étage du Poco, dans notre local avec les adhérents de l’association.

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Samedi 13 Avril – Une verinne presque parfaite ! : Adhérents uniquement : Notre concours de la meilleure verinne revient en 2024 ! Incription et réglement du concours sur demande : conservatoiredujeu@yahoo.fr ou 06.50.72.27.85

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Samedi 25 Mai 2024 – Faîtes du Jeu : Comme chaque année, venez retrouver l’équipe du Conservatoire du Jeu pour vous faire découvrir les jeux de plateau, les jeux traditionnels, le jeu vidéo et bien d’autres ! Présence des acteurs locaux du jeu. Accès gratuit et buvette sur place.

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Samedi 16 Novembre 2024 – 8ème Nuit du Jeu: Comme chaque année, vos rendez-vous de la fin d’année avec le Conservatoire du Jeu, notre Nuit du Jeu. Elle ouvrira ses portes dès 17h à la grande salle des Eduens de Nevers. Plus d’infos concernant le programme prochainement !

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A Quoi Qu’on Joue ? #53 – Spéciale « Jeux marquants 2023 » – Janvier 2024

« A Quoi Qu’on Joue ? » est notre émission de radio mensuelle sur BacFm ! Tous les mois, retrouvez l’actualité ludique du Conservatoire du Jeu, mais également un invité en interview ! Pour cette émission du mois de Janvier 2024, je reçois Nono, qui vient commenter avec moi, les jeux de plateau qui nous ont marqués cette année !

On a Testé Pour Vous : Picto Rush

Cette semaine, nous vous proposons le test du jeu « Picto Rush » !

Lors d’une de ces longues soirées d’hiver, après une bonne raclette, une petite boîte rouge…
Dans cette petite boîte rouge, je découvre… Picto Rush. Encore un de ces jeux de dessin ? Celui-ci est édité par Goliath. C’est un jeu sorti en 2020 et il a remporté le Grand Prix du Jouet dans la catégorie « Party Game ». Prometteur…

L’ouverture de la petite boîte rouge…

Picto Rush est un jeu de dessin, mais aussi surtout un jeu de rapidité et c’est ce qui en fait tout son intérêt. C’est pour résumer un super bon jeu d’ambiance pour petits et grands ! Il est conseillé à partir de 10 ans, mais il peut se jouer facilement avec des enfants un peu plus jeunes, qui savent dessiner, car les mots sont relativement simples.

Dans la boîte, on trouve 60 cartes de 20 mots, donc 1200 mots, un porte-carte numéroté de 1 à 20, des petits crayons, des pions de couleur, des grilles à dessiner recto-verso, une sonnette et un tableau de score. Tout cela pour jouer de 3 jusqu’à 8 !

Chaque joueur choisira sa couleur de pion puis disposera d’un petit crayon bien taillé et d’une grille de dessin vierge. Le tableau de score et la sonnette sont placés au centre de la table.

Vais-je encore subir l’humiliation avec mon trait de crayon si mauvais ?

Possible… et même les meilleurs se retrouvent piégés !

Le joueur désigné maître du jeu pour la manche fait office de lecteur. L’objectif pour les autres joueurs est de réaliser 20 dessins le plus rapidement possible.

Chaque carte comporte 20 mots de 4 couleurs différentes, 5 mots par couleur. C’est la couleur de la case du pion du lecteur qui va définir la couleur des mots à utiliser. Il faut donc tirer 4 cartes et les enficher les unes sur les autres dans le porte-carte face aux numéros et de manière à ne faire apparaître que des mots de la même couleur.

Lorsque tout le monde est prêt, le lecteur déclame alors 20 mots en 20 secondes, soit… 1 mot par seconde !!

Les mots sont simples à comprendre mais pas toujours évidents à représenter en 1 seconde ! Collants, cœur, grande roue, docteur, laboratoire, abeille, ventouse…

Les joueurs tentent donc de dessiner les mots récités dans chacune des 20 cases de la grille à disposition. Toute sorte de gribouillage est autorisé à condition de n’écrire ni mots, ni chiffres, ni lettres. Les mots doivent être dessinés dans l’ordre et dans le temps imparti.

Ma première fois, puis les suivantes…

D’entrée de jeu, on se fait piéger à trop vouloir s’appliquer. Les dessins sont bien faits, mais trop sophistiqués et dans les mauvaises cases puisqu’on s’est fait rattraper par la rapidité de la lecture. Et l’ordre des dessins est important puisque le principe du jeu est d’être capable de retrouver le mot dessiné dans la case désignée par le lecteur.

Et oui, parce qu’à l’issue des 20 secondes, on passe à l’interrogatoire. Le lecteur interroge les joueurs les uns après les autres avec la question « Quel est le mot de la case X ? » (X étant compris entre 1 et 20).

De quoi s’arracher les cheveux…

Pourtant, celui-ci, je m’étais appliquée. Et puis j’étais sûre qu’il était dans la bonne case…

Si le joueur interrogé connaît la bonne réponse, ouf, son pion est avancé de 2 points sur la grille de score. Il ne marque pas de point s’il fait une erreur ou s’il ne connaît pas la réponse.

L’un des autres joueurs peut alors s’emparer d’1 point s’il pense connaître la réponse, en se précipitant sur la cloche. Par contre, s’il a eu l’audace de sonner, et qu’il se trompe, son pion est reculé d’une case. Tant pis !

Le tour se termine lorsque tous les joueurs ont été interrogés 3 fois, seulement 2 fois s’il y a 8 joueurs. Et la partie se termine lorsque chacun des joueurs autour de la table a été lecteur une fois et c’est le joueur qui a le plus de points qui remporte la partie. Une partie dure entre 15 et 20 minutes.

Conclusion…

Le jeu nécessite de sacrés efforts de concentration lorsque les mots sont récités mais promet aussi de bonnes parties de rigolades lorsque les grilles tentent d’être décryptées par les artistes en herbe. Les dessins des 20 vignettes se ressemblent tous plus ou moins et il faut se rappeler de ce qu’on a voulu représenter. Poilues, fendues, étirées, couchées, debout, les pictographies de patates demandent une sacrée mémoire aux joueurs…

Un jeu de rapidité, un jeu de dessin, un jeu éducatif pour les efforts de mémoire et de concentration, en bref, un bon jeu de société petit format qui sort du lot, facile à transporter, à emmener en vacances ou chez des amis pour agrémenter une soirée. Les règles sont faciles à comprendre et on peut y jouer sans se prendre la tête.

Un petit bémol sur la taille de la grille de score trop petite pour caser tous les pions, au-delà de 4 joueurs mais le jeu dans son ensemble est une chouette découverte.

Références :

Le site web de l’éditeur : https://www.jeux-goliath.com/

La vidéo de promotion du jeu : https://youtu.be/MIROwnum9gk

Fabienne

Un Métro de Retard : Azul

Comme tous les 15 jours, retrouvez notre chronique ! Cette semaine, on s’attaque à un bon jeu ! C’est parti pour Azul, vu par l’oeil de l’ami Fabrice…

Maçons Portugais (mais pas que)

         Vous aimez les jeux de société qui vous font voyager dans d’autres pays ? Vous voulez découvrir les azulejos, ces carreaux de faïence décorés introduits par les Maures et ornant les murs du Portugal ? Vous êtes à la fois artiste et stratège ? Alors nous vous présentons Azul, un jeu ne manquant pas de tuiles.

         Sorti en 2017, Azul est un jeu créé par Michael Kiesling et édité par Plan B Games. Il est illustré par Chris Quillians, artiste Canadien qui a travaillé sur plusieurs jeux de la gamme Plan B Games. Le jeu a remporté plusieurs prix prestigieux comme le Spiel des Jahres en Allemagne ou l’As d’Or en France.

         Comme souvent quand un jeu a du succès, comme ce fut le cas pour Azul, on voit le nombre d’extensions ou de déclinaisons fleurir. On a donc « Azul : Les vitraux de Sintra », « Azul : Pavillon d’été » et « Azul : le Pavillon de la Reine » qui sont 3 jeux indépendants dans l’univers d’Azul, reprenant la mécanique de base du jeu avec quelques variations bien sûr. On a aussi « Azul : Mosaïque éclatante » et « Azul : Pavillon Etincelant » qui sont des extensions pour Azul. Enfin on a « Azul : Maître Chocolatier » qui est une édition limitée d’Azul reprenant le jeu de base en le thématisant dans l’univers des chocolatiers.

Truelles, faïences, couleurs

         Dans Azul vous incarnez un artisan chargé de décorer le palais royal d’Evora au 16ème siècle sur ordre du roi Manuel 1er, roi Portugais, après la visite de ce dernier au palais de l’Alhambra dans le sud de l’Espagne. Les azulejos sont des carreaux de revêtement mural en faïence.

Un jeu élégant et simple

         La première fois, et plus tard aussi, que l’on joue à Azul, on se dit que ce jeu est beau. Les couleurs des tuiles (carreaux de faïence), les plateaux personnels bénéficient de détails et couleurs soignés. Le jeu est aussi très simple à jouer. Les règles sont rapides à assimiler et à comprendre, entre 5 et 10 minutes à peine. Dès que l’on a fini sa première partie on a envie de passer à la suivante.

Du carreau à la mosaïque

         Azul se joue de 2 à 4 joueurs. Les parties durent entre 30 et 45 minutes. Vous devez construire la plus belle mosaïque sur votre plateau personnel en respectant un motif composé ou libre (suivant la variante choisie). Pour cela vous devez choisir les tuiles disposées sur les « cercles fabriques » au centre de la table. Vous placez les tuiles sur votre zone de préparation en veillant à ce que la case soit libre ou adjacente à une tuile de même motif. Quand vous choisissez une tuile sur une fabrique, vous devez prendre toutes celles du même motif, les autres étant mises au centre de la table. La règle est la même pour les tuiles situées au centre, en dehors des fabriques. Les tuiles non placées ou en excès font perdre des points. Le jeu se déroule en plusieurs manches qui se terminent quand il n’y a plus de tuiles à prendre. La partie se termine quand un joueur a terminé une ligne horizontale de sa mosaïque. Des points bonus sont attribués en fonction des lignes, colonnes ou couleurs complétées. Parfois il n’est donc pas bénéfique de terminer en premier.  En effet, une ligne vous accorde 2 points de bonus, une colonne 7 et une couleur 10. De même parfois si vous avez suffisamment d’avance il n’est pas utile de courir à la couleur ou la colonne et terminez le premier pour vous assurer la victoire.

         Pour la variante il suffit de retourner le plateau (côté gris). Les règles sont identiques. La différence est que les motifs ne sont pas imposés sur le mur de faïence et que vous pouvez donc déplacer une tuile d’une ligne complète de votre zone de préparation du moment que la case soit libre sur le mur. La difficulté arrivant en avançant dans le jeu car une couleur ne peut être présente plus d’une fois sur une ligne ou une colonne.

Simple et Stratégique

         Azul a des règles simples, accessibles dès 8 ans. Cela ne l’empêche pas d’être stratégique et tactique. Vous devez faire les bons choix et les anticiper afin de constituer votre mosaïque. Mais ces choix peuvent aussi être fait en fonction de votre ou vos adversaires pour le bloquer ou qu’il ne vous bloque pas. Simple ne veut donc pas dire ennuyeux. Le matériel est quant à lui de très bonne qualité. Les tuiles sont en résine, leur donnant ainsi un aspect lisse, brillant et agréable à manipuler. N’oublions pas non plus le sac en lin très pratique.

A 2 c’est bien, à 4 c’est mieux

         La grosse faiblesse du jeu serait quand on est 2. Le côté stratégique ressort moins. On est plus libre de ses choix. On n’est pas trop embêté par l’autre joueur. Il est moins intéressant qu’à 3 ou 4 joueurs. Les interactions sont bien plus nombreuses. Le « plus on est de fou, plus on rit » prend ici tout son sens. Le jeu peut aussi avoir un côté lassant, répétitif si on joue tout le temps avec les mêmes joueurs. Il peut être facile de prévoir comment jouent les autres. Je prends personnellement plus de plaisir face à des joueurs inconnus.

Conclusion

         Comme je l’ai dit, ce jeu est simple d’accès. Je l’ai présenté à des personnes pas très joueuses surtout quand il y a de la stratégie. Tous ont adoré et en ont redemandé. La rapidité, la dynamique et l’esthétique du jeu en sont aussi des points forts. Des joueurs confirmés y prennent plaisir et intérêt surtout quand on est 4. Bref Azul c’est top, allez-y !!! Et pour les amateurs de déco qui ne sont pas doués avec une truelle, j’ai envie de dire que ce jeu est vraiment fait pour vous.

Fabrice Molard

Crédits Photos : Asmodée et Philibert

Un Métro de Retard : Shamans

Une semaine sur deux, retrouvez l »une de nos critiques sur un jeu, cette semaine, c’est « Shamans » de chez Studio H qui passe entre nos mains !

Entrez dans les rituels chamaniques !
SHAMANS est un jeu de Cédrick CHABOUSSIT, magnifiquement illustré par Maud CHALMEL. Sorti en 2020 chez Studio H, il est bien accueilli par les critiques mais reste assez peu connu. Jeu de plis à rôles cachés, il se joue de 3 à 5 joueurs.

Ya les bons et les mauvais cha…mans
SHAMANS, c’est la lutte du bien contre le mal, pour empêcher l’univers de sombrer dans le chaos (rien que ça !). Vous serez plusieurs Chamans pour rétablir l’équilibre des mondes sans quoi « l’ombre » gagnera mais attention ! il y a des traitres et de possibles sacrifices de joueurs. Vous évoluerez donc dans un univers mystique pour essayer de deviner qui fait partie des bons ou des mauvais chamans et empêcher (ou aider) l’ombre d’atteindre le zénith de la lune.

SHAMANS ne devrait pas rester dans l’ombre
La partie se joue assez rapidement, de 30 à 45 minutes, et comme chaque partie se compose de 3 manches, on acquiert rapidement la mécanique du jeu, et à la 3ème manche les joueurs sont déjà rodés.

La découverte des éléments est très plaisante avec des jetons épais de qualité, un très beau plateau de jeu et de superbes cartes. Attention tout de même aux couleurs des sept différents mondes qui sont parfois difficilement discernables… Dommage, on aurait bien joué dans la pénombre avec ses magnifiques éléments teintés d’ésotérisme, histoire de coller à l’ambiance.

Le jeu est agréable si tout le monde joue de manière fluide. Il y a évidemment une part de bavardages, d’accusations, de bluff par rapport aux rôles cachés de chacun, mais trop de temps morts font perdre la dynamique de la partie.

C’est pas gentil d’être méchant !
Le joueur qui gagne la partie est celui qui a le plus de point de victoire. Les points de victoires se gagnent principalement en remportant une manche, mais également avec des artefacts ou des déclenchements de rituel.
Les bons chamans remporteront la manche s’ils éliminent le(s) mauvais chaman(s) ou si, une fois toute les cartes posées, le curseur de l’ombre n’a pas atteint l’ombre. Pour les mauvais chamans, c’est l’inverse.

SHAMANS est un jeu de plis, avec une couleur choisie à chaque tour par le 1er joueur et la possibilité de « couper » en mettant une autre couleur. Les cartes jouées restent visibles sur la table et s’ajoutent au monde (à la couleur) auquel elles appartiennent. Mettre de la couleur demandée permets de maintenir le curseur de l’ombre loin de la lune et donc de paraître « innocent » (à tort ou à raison). Couper, parce que l’on ne peut ou que l’on ne veut pas mettre la couleur demandée, fera avancer le curseur vers la lune et donc avantage « l’ombre ».

Lorsqu’une couleur est complétée (6 à 8 cartes par monde, selon le nombre de joueurs), le rituel associé à ce monde se déclenche. Ce peut être le rituel de la couleur demandée, et donc c’est le joueur qui a remporté la manche (plus gros chiffre) qui pourra effectuer ce rituel à la fin du tour ; Ce peut être dans un monde d’une autre couleur, par celui qui a « coupé » avec la dernière carte manquante, et le rituel s’appliquera immédiatement. Les rituels permettent de gagner des points de victoire, des artefacts, d’éliminer un adversaire, de changer de rôle, de reculer le curseur… il y a donc plusieurs objectifs qui entrent en ligne de mire, personnels ou collectifs, qui vont complexifier la stratégie de chacun et l’identification des joueurs.

Crédit Photo : www.gigamic.com

Lorsqu’on joue dans la couleur demandée, la valeur de la carte jouée à son importance : si elle est la plus haute du tour, elle nous permet d’être le premier joueur au tour suivant, et donc de choisir la prochaine couleur (cela peut être un avantage ou pas en fonction de sa main et de son camp) ; si la valeur est la plus basse, on gagne un artefact. Les artefacts peuvent donner des points de victoire supplémentaires, vous permettre d’avancer ou de reculer le curseur de l’ombre, vous donner un poignard qui sera nécessaire pour sacrifier un joueur ou… vous obliger à révéler votre rôle ! À noter également que vous choisissez un artefact parmi trois possibles : deux visibles et un troisième, face cachée. Vous n’êtes pas obligé de le révéler s’il a été pioché face cachée, vous pouvez ainsi gagner des points de victoire en secret ou avoir un poignard et ne pas l’utiliser si vous n’avez aucun avantage à éliminer un autre joueur.

Les rôles cachés avec des objectifs opposés et la possibilité d’échanger ou de découvrir l’identité des autres chamans rappellent le « saboteur », même si les interactions directes avec les autres joueurs sont bien moins fréquentes et moins variées. Il y a tout de même la possibilité d’éliminer quelqu’un d’une manche, parce qu’il n’est pas dans votre camp ou parce qu’il est trop proche de gagner la partie ! Attention aux mauvais joueurs qui ne supportent pas le sabordage de leur stratégie.

C’est l’ombre qui donne à la lumière sa splendeur
Le magnifique design de ce jeu est un grand atout ; c’est ce qui le fait se démarquer dans les rayons et nous a poussé à l’acheter. Pas de regret à être tombé sous les charmes tapageurs de ses cartes ultra-stylisées car le jeu est plaisant et se joue assez rapidement. On enchaîne aisément 2 voire 3 parties même si, bon, on n’y jouera pas toute la nuit non plus.

La difficulté est différente selon le nombre de joueurs. C’est peut-être à 3 joueurs où les chances de remporter une manche sont les plus équilibrées. À quatre joueurs, il y a 3 « gentils » pour une ombre c’est très compliqué de l’emporter pour le mauvais chaman ; à cinq il y a deux ombres qui combattent 3 bons chamans se sont ces derniers qui vont être en difficulté. En revanche le jeu gagne en interactions et la détection des rôles est d’autant plus complexe que le nombre de joueurs augmente.

Nadia

On A Testé Pour Vous : Baldur’s Gate 3

Nous continuons notre retour avec nos articles ! Deux semaines après le « Métro de Retard » consacré à Love Letter, cette fois-ci, c’est notre critique de « jeux récents » qui fait son retour ! Et pour ce retour, nous n’avons pas fait les choses à moitié, se sera bien du dernier « Baldur » dont il sera question dans cet article, alors bonne lecture !

Baldur’s Gate 3 : Le jeu de rôle dont vous rêviez sans le savoir

Et soudain le monde découvrit Donjons et Dragons

C’est en 1999 que la France découvre une des adaptations les plus connues du jeu de rôle sur table Donjons et Dragons en jeu vidéo, avec la sortie du premier opus de Baldur’s Gate. Ce premier volet nous propose de découvrir un univers de fantasy dans sa plus pure tradition : elfes, nains, magiciens et barbares vous accompagnentt dans des quêtes palpitantes à travers la Côte des Épées où se situe la fameuse ville de la Porte de Baldur, théâtre de vos aventures.
Plus de 20 ans plus tard et après la sortie d’un second acte également très apprécié, des rumeurs commencent à se faire entendre sur la création d’un troisième épisode. C’est en 2019 que le développement de Baldur’s Gate 3 est officialisé. Le studio qui va s’atteler à la tâche est Larian Studios. Ce nom vous est probablement inconnu et c’est normal. Petit studio belge créé au début des années 2000, il se fait connaître dans le milieu vidéoludique pour la série des Divinity, jeux très appréciés des amateurs de jeu de rôle.

C’est après six ans de développement et trois ans d’accès anticipé que sort donc Baldur’s Gate 3, le 3 août 2023. Personne n’était prêt à la claque monumentale que le monde du jeu vidéo allait se recevoir. Le jeu connaît un succès retentissant et balaie tout sur son passage. En moins d’un mois plus de 5 millions de copies sont vendues sur la seule plateforme Steam. Toute la presse spécialisée s’embrase et s’accorde pour dire que le jeu est une réussite au-delà de toute espérance. Le studio n’en revient pas lui-même. Le site Metacritic.com annonce une note globale de 96/100. La vague est telle que Baldur’s Gate 3 est en bonne voie pour devenir un standard et une référence dans l’industrie.
Comment expliquer ce succès ? Et surtout, c’est quoi Baldur’s Gate 3 ?

En cheminant vers la Porte de Baldur

Imaginez. Vous êtes un aventurier. Vous vivez votre petite vie tranquille. Quand soudain vous vous faites kidnapper par une race de poulpe de l’espace : les flagelleurs mentaux. Pas de chance, ils sont connus pour implanter des larves parasites dans le cerveau de leurs victimes pour se reproduire. Vous êtes condamné vous aussi à devenir un poulpe si vous ne trouvez pas rapidement une solution pour vous débarrasser de la larve qui est en train de s’installer confortablement dans votre crâne. Vraiment une sale façon de commencer sa journée.
Dans votre aventure, vous serez guidé par une mystérieuse figure qui vous apparaît dans vos rêves et semble vous protéger de la métamorphose imminente en monstre qui vous guette. Savoir si vous devez lui faire confiance sera votre choix.
En chemin, vous allez rencontrer d’autres compagnons, eux aussi infectés par ce satané parasite. Une dizaine de personnages vont ainsi pouvoir rejoindre votre équipe, si vous arrivez à les recruter ou bien sûr si vous ne choisissiez pas de les assassiner sur un malentendu. Il est assez tentant de planter un pieu dans le cœur de ce pauvre elfe, ramassé au bord du chemin, quand il s’avère être un vampire et que vous le surprenez en train d’essayer de vous sucer le sang en pleine nuit. Chacun de vos compagnons vous est livré avec sa propre histoire, motivations, quête personnelle et il vous faudra gagner son approbation pour qu’il vous fasse confiance. L’écriture des personnages est clairement un des points très fort du jeu. Ils sont touchants, drôles, tragiques et on se surprend à sourire ou pleurer avec eux. Vous pourrez entre autres vous lier d’amitié avec Gale, un mage de Waterdeep, Astarion, un elfe au sens de l’humour aussi acéré que ses dents, Karlach, une tiefling barbare au grand cœur ou encore Wyll, un humain et héros local. L’amour n’est pas en reste. Vous pourrez développer une relation amoureuse avec plusieurs de ces personnages et tenter de gagner leur affection si le cœur vous en dit.
Attention cependant, le jeu est clairement conçu pour des adultes et certaines scènes peuvent être relativement explicites. Gardez cela à l’esprit car il peut s’avérer assez visuel tant dans la violence que dans la sensualité. Baldur’s Gate 3 est clairement classé en PEGI 18 et à juste titre. Pensez à vérifier vos options concernant la nudité si vous ne voulez pas être pris par surprise.

La force de votre aventure sur Baldur’s Gate 3 est qu’elle n’appartient qu’à vous. Je pourrai vous raconter que, par accident, j’ai transformé toute mon équipe en chat en plein combat à cause des effets secondaires d’un sort. Je pourrai vous raconter que j’ai malencontreusement fini en prison pour avoir fait exploser un bâtiment plein de cultistes parce que les gardes n’ont pas trop apprécié ma démarche pourtant tout à fait légitime. Je pourrai vous raconter que sur une partie en multijoueurs, humble paladin, j’ai dû convaincre mes camarades de ne pas tabasser des enfants pauvres qui venaient de leur faire les poches. Je pourrai vous raconter tout ça, mais ça n’aurait aucun intérêt. Votre aventure sera la vôtre et ne déroulera probablement pas comme la mienne. Le jeu s’adapte en permanence à vos choix (même les plus stupides) et prend en compte dans sa narration la race et la classe de votre personnage.
Baldur’s Gate 3 possède donc naturellement plusieurs fins, des milliers de variations disponibles dans son histoire (17 000 selon les développeurs). Les possibilités de rejouabilité sont impressionnantes et chaque nouvelle partie emmène son lot de découvertes.
Le scénario est riche, très bien écrit, plein de rebondissements et vous pousse sans cesse à être curieux et à jouer votre personnage tel que vous le souhaitez. À vous de tracer votre route, qu’elle soit bonne ou mauvaise, complètement chaotique ou droite comme la justice.

Jets de dés, initiatives et échec critique

Pour comprendre le succès, il faut comprendre la genèse du projet. Larian Studios est un studio belge, complètement indépendant, dirigé par un passionné : Swen Vincke. Le studio a choisi de ne rendre compte qu’à ses joueurs. Ce sont eux qui ont aidé à financer le projet en faisant confiance aux équipes qui ont choisi de sortir une version du jeu en accès anticipé en 2020 pour présenter le projet et faire appel à la confiance des joueurs. Le public a été séduit par la qualité du travail proposé et plus de 2 millions de copies se sont vendues et ont permis au studio de développer le jeu selon leurs exigences. C’est un jeu fait par des passionnés, pour des passionnés. Baldur’s Gate 3 s’impose comme un titan du CRPG (jeu de rôle sur ordinateur). Ici, ce sont les règles de Donjons et Dragons (5e édition) qui vont guider votre aventure. Armés de vos dés 20, vous et vos compétences seront mises à rude épreuve, pour le meilleur et pour le pire (oui, je pense à toi l’échec critique qui tombe au moment de désamorcer un piège mortel). Les combats se font en tour par tour et devront faire appel aux talents des 4 personnages présents dans votre équipe pour en sortir victorieux. Le jeu se joue en solo où vous contrôlez vous-mêmes votre équipe, mais aussi en multi-joueurs jusqu’à 4 personnes.

Les connaisseurs de DnD (Donjons et Dragons) prendront facilement leurs marques en retrouvant un grand nombre de classes et de races du jeu de rôle sur table. À vous les joies d’incarner un nain guerrier ou un elfe druide. Bien que je vous conseille de jouer barde. Tout le monde sait que les bardes sont les meilleurs (je joue barde). Si connaître les règles de DnD va vous faciliter la tâche, vous serez guidé pas à pas pour vous faire découvrir le système de jeu qui peut s’avérer très impressionnant au premier abord. Prenez votre temps pour bien lire les explications, vos compétences et autres sorts qui peuvent paraître obscurs à la découverte du système de jeu. N’ayez pas peur d’expérimenter et de vous tromper. Et rappelez-vous que n’importe quel combat ne fait pas le poids face à quelques barils d’explosif.

Pour conclure sur une note personnelle : j’ai bien évidemment adoré le jeu. C’était le jeu de rôle sur ordinateur que j’attendais sans le savoir depuis toutes ces années. Il a fait vibrer mon cœur de rôliste, me redonnant un élan pour le jeu de rôle sur table et me rappelant pourquoi j’avais aimé jouer toutes ces années. J’ai tremblé en prenant certaines décisions, j’ai pleuré en voyant les conséquences d’un choix que j’avais fait 40h plus tôt, j’ai souri quand un de mes compagnons m’a déclaré sa flamme sous un ciel étoilé. Baldur’s Gate 3 représente tout ce que j’aime dans le jeu de rôle et il m’aura marqué, comme tant d’autres joueurs, devenant une œuvre essentielle et mémorable dans mon parcours vidéoludique, par son intensité et sa dévotion à vous faire vivre une aventure qui vous appartiendra.
Baldur’s Gate 3 est disponible sur PC, Mac, Playstation 5 et prochainement sur Xbox.

Lise Bouilleux

Un Métro de Retard – Love Letter « Batman Edition »

Oh bigre ! Nous sommes de retours sur les internets avec nos chroniques, cette semaine, nous vous proposons un petit retour sur un jeu bien connu, mais aevc une licence qui le rend… hummmm ! Alors, « n’avez-vous jamsi dansés avec le Diable au clair de lune ? »

Du palais royal à Arkham

Créé en 2012 par le japonais Seiji Kanai et éditée par Alderac Entertainment Group, Love Letter est un jeu minimaliste composé seulement de 16 cartes représentant des personnages avec des capacités spéciales qui permettent peu à peu de deviner le jeu des autres joueurs.

Cette édition, assez rare sur le marché, sortie en 2015, nous emmène dans l’univers de Batman.

Pourquoi cet air si sérieux ?” – Le Joker

Love Letter, Batman édition est un jeu de cartes aux règles simples qui offre des parties rapides et pleines de rebondissements.

La licence Batman, très connue, nous offre la possibilité de jouer avec les héros et les vilains contrairement à l’édition de base où l’on incarnait prince et princesse. Ici le plus fort est le Joker, enfin si vous arrivez jusqu’au bout de la manche…

“Je suis Batman !” – Batman

C’est une phrase qu’on rêve de dire mais pas dans ce jeu… Nous sommes plutôt des détectives où chaque joueur cache bien son jeu. Avec une carte en main et une carte active, les manches sont très rapides mais l’élimination aussi. Les effets des cartes sont très puissants et permettent l’accélération du jeu. Donc même si la carte “Batman” a la valeur la plus basse de 1, vous pouvez quand même remporter un point de victoire en éliminant une carte “vilain” en la démasquant.

HahaHahaHah !” – rire du Joker

On rigole beaucoup avec ce Love Letter mais la frustration y est très présente.

L’aléatoire des cartes fait que l’on peut très souvent être éliminé des manches et ne pas remporter de points de victoire symbolisée par les très jolies jetons batman, sachant qu’il faut en comptabilisé 7 pour remporter la partie.

Pour notre première partie, nous étions 3 joueurs mais c’est à 4 qu’il y a le plus de fun.

“Parce qu’il est le héro que Gotham mérite” – Commissaire Gordon

C’est un jeu de cartes amusant, facile à transporter avec de très belles  illustrations, un petit sac de rangement en velours comme dans la version originale sans oublier les jetons en bois à l’effigie du Bat Signal.

On prend vraiment du plaisir à jouer les différents personnages et plusieurs combinaisons sont possibles pour amasser les points de victoires.

Les règles sont très basique en faisant un jeu simple, rapide et abordable pour toute la famille.

Soit on meurt en héros, soit on vit assez longtemps pour se voir endosser le rôle du méchant” – Harvey Dent

Sur ce type de jeu, la routine s’installe très vite et l’aléatoire des cartes fait que la chance prend une part importante dans la résolution des manches.

Le fait de pouvoir être éliminé lors du premier tour d’une manche peut devenir très frustrant surtout si les éliminations s’enchaînent et que l’on voit les autres joueurs cumuler les points de victoire. Moins il y a de joueurs et moins il y a de fun.

De plus le jeu n’existe qu’en version anglaise et  n’a pas de traduction en français ce qui peut être un frein pour certain malgré les cartes aides de jeu malheureusement en anglais également.

Pour conclure, nous pouvons dire que Love Letter, Batman Edition, est un jeu simpliste et rapide et que la franchise Batman y est pour beaucoup afin que ce jeu entre dans votre collection. La version originale est identique en terme de mécanique de jeu et vous la trouverez plus facilement à la vente pour un budget abordable.

Nono