Jeu de l’Oie

Historique :

L’une des plus anciennes mentions du jeu de l’oie date de 1617 et provient de l’ouvrage de Pietro Carrera consacré aux échecs où l’auteur affirme que ce jeu fut inventé à Florence une génération auparavant, et que François Ier de Médicis en aurait envoyé un exemplaire à Philippe II d’Espagne. Inventé donc probablement à la fin du XVIe siècle, ce jeu semble connaître un succès rapide à travers toute l’Europe : il est déposé au Registre des Libraires de Londres en 1597, imprimé en France vers 1600 et mentionné en 1614 dans le Saint-Empire. Certains auteurs, attribuent son succès au caractère ésotérique du parcours qu’il engendre.

Plateau de jeu de l’oie de la fin du XVIIIe siècle sous-titré « sur le plan du jeu d’oye renouvelé des Grecs

Le titre original du jeu français est « Le jeu de l’oye, renouvelé des Grecs » bien qu’il soit certain que ce jeu leur ait été inconnu, cette référence aux Grecs marquant, selon Claude Aveline, « le goût de l’époque pour l’hellénisme et une astuce des marchands pour donner un air ancien à un jeu nouveau.

Sur le plan symbolique, l’oie renvoie à un animal qui annonce le danger. Le jeu de l’oie permettrait ainsi de mieux comprendre le monde. Son tracé en forme de spirale rappelle le labyrinthe à parcourir pour arriver à cette connaissance. Pont, puits, prison, mort sont autant de figures du parcours qui font référence à la mythologie.

Le tracé du jeu, imprimé sur une feuille de papier ou de carton, a donné lieu à de multiples variantes qui en font un des archétypes de l’imagerie populaire de plusieurs pays. (Mais il est très peu connu en Grande-Bretagne et ignoré aux États-Unis et en Asie.) Il est parfois confondu avec un genre graphique et littéraire très répandu en Catalogne, l’auca (« oie »), feuille imprimée avec une succession d’images accompagnées de textes rimés, qui est au début (XVIIe siècle) une loterie et n’a rien à voir avec le jeu de l’oie.

Au XVIIIe siècle le parc de certains châteaux français d’agrément contenaient un jeu de l’oie géant où les « oies » étaient figurées par des valets tandis que les invités maniaient un dé fait en bois creux. On peut voir de tels jeux dans les parcs de Chamarande et de Chantilly. Il y en avait un à Choisy le Roi.

Les collectionneurs de jeux de l’oie sont appelés ocaludophiles.

Jeu de l’Oie du XVIIIe siècle

Règles de jeu :

Chaque joueur joue chacun son tour en lançant les 2 dés. Suivant le nombre ou chiffre obtenue, le joueur avance son pion case par case.

Il existe des règles du jeu de l’Oie à respecter selon le nombre que l’on fait ou de la case sur laquelle on tombe. Voyons plus en détails ces règles :

Au commencement de la partie, si l’un des joueurs fait 9 par 6 et 3, il doit avancer son pion immédiatement au nombre 26. S’il fait 9 par 4 et 5, il ira au nombre 53.

Si lors de la partie, le joueur tombe sur une oie, il avance de nouveau du nombre de points réalisés.

Si un joueur fait 6, il doit se rendre sur la case 12.

Le joueur qui tombe sur la case 19 correspondant à un hôtel devra passer son tour durant 2 tours.

Le joueur qui tombe sur la case 31 correspondant au puits attendra qu’un autre joueur arrive au même numéro et prendra sa place.

Celui qui tombe sur la case 42 correspondant au labyrinthe retournera obligatoirement à la case 30.

Qui ira en 52 correspondant la prison attendra qu’un autre joueur vienne au même numéro pour repartir.

Le joueur qui va sur la case 58 correspondant à la case Tête de mort recommencera la partie depuis le début

Celui qui est rejoint par un autre joueur sur la même case devra se rendre sur la case ou l’autre joueur se situait avant de jouer.

Pour gagner une partie de jeu de l’Oie, il faut être le premier à arriver sur la dernière case 63 mais avec l’obligation d’arriver pile sur cette case. Au cas où le joueur fait un score aux dés supérieur au nombre de case le séparant de la victoire, il devra reculer d’autant de cases supplémentaires.

Source : Wikipédia

Crédits photo : Letemps.fr

Le Conservatoire du Jeu – Mai 2022