JEU ET EDUCATION
Le Jeu comme Outil Educatif
Jeu et Apprentissage Scolaire
Ludant et Ludé
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JEU ET EDUCATION
LE JEU COMME OUTIL EDUCATIF
Longtemps, les éducateurs ont tenu le jeu en piètre estime. Pour Herbert Spencer « Le jeu est un moyen d’employer l’énergie superflue, une sorte de soupape de la jeunesse. » Bien que le jeu ait eu quelques défenseurs parmi les pédagogues au cours de l’histoire (on peut notamment citer Platon ou John Locke, philosophe anglais du XVIIe siècle), son rôle dans le développement de l’enfant n’a réellement été compris qu’au cours du XXe siècle.
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JEU ET APPRENTISSAGE SCOLAIRE
Les jeux pédagogiques contribuent à l’acquisition de connaissances ou de compétences. Ils sont de plus en plus reconnus par les pédagogues et les enseignants comme utiles, pour les raisons suivantes :
Les enfants aiment et ont besoin de jouer : un contenu perçu comme ennuyeux peut les passionner, une fois formulé sous forme ludique.
Les joueurs jouent ensemble : leur attention est soutenue, au contraire d’un cours où les élèves peuvent penser à autre chose.
La motivation de gagner renforce l’attention.
Les jeux de société socialisent les enfants qui apprennent à respecter une règle commune, ce qui fait partie des objectifs de l’école maternelle et primaire.
Les parents sont le plus souvent favorables à cette approche, qui leur permet parfois de prolonger l’expérience scolaire à la maison.
On constate également que les jeux de société promeuvent l’esprit de coopération :
Les jeux coopératifs visent à parvenir à un objectif commun. Ils contribuent à faire comprendre la valeur du travail en équipe, essentielle dans la vie réelle.
On constate souvent en classe que les élèves les plus forts aident les moins forts à progresser.
Le respect des règles est en soi une forme de coopération
C’est pourquoi les jeux pédagogiques traditionnellement utilisés surtout en maternelle se développent maintenant à l’école primaire, au collège et plus tard.
Le développement récent des jeux pédagogiques en formation continue des adultes est remarquable. On note l’utilisation fréquente des jeux de rôles ou de simulation, qui mettent les participants dans des situations proches de situations de travail réelles. Ils permettent également se simuler les relations de travail pour éduquer les comportements, pas seulement les compétences.
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LUDANT ET LUDE
Chaque jeu a deux faces au moins, indissociables. D’une part, il y a un (des) objet(s) matériel(s) (un terrain, un plateau de jeu, des pions, un ballon, …) dont l’usage est contraint par les règles du jeu. D’autre part, il y a des valeurs qui renvoient symboliquement au fonctionnement du monde. Ainsi, il existe des jeux où affamer son adversaire permet de gagner (Monopoly, par exemple) et d’autres où cela est interdit (Awélé, par exemple), des jeux où l’extermination est la règle (dames) et d’autres où dominer suffit (jeu d’échecs).
La première face est le « ludant », ce qui permet de jouer. La seconde ce qui est joué, le « ludé ». Exemple : Le jeu de dinette permet à l’enfant de se prendre pour un adulte qui s’adonne aux tâches domestiques du ménage. L’enfant s’essaye ainsi à occuper la place de l’adulte qui, dans la famille, fait à manger. Il fait alors comme s’il était grand. D’un coté le ludant « dinette », de l’autre le ludé « place sociale ».
Cette faculté du jeu de modéliser les valeurs morales, mais aussi formelles du monde, en fait un outil éducatif potentiellement puissant.
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