Bigre ! Bonne année ! Nous voilà arrivés en 2022 avec notre chronique sur un jeu sorti récemment ! Et cette semaine, c’est « Cartaventura – Lhassa » qui est passé entre nos mains ! On vous dit tout, c’est parti !
Le premier d’une série
Sorti en juillet dernier, Cartaventura – Lhassa est un jeu narratif/coopératif. C’est un jeu de Thomas Dupont avec les textes d’Arnaud Ladagnous et illustré par Guillaume Bernon et Jeanne Landart. Il se joue de 1 à 6 joueurs et il est conseillé à partir de 10 ans. Compter environ 60 minutes pour une partie (si vous arrivez jusqu’à la fin…). Pour finir, ce jeu est édité chez Blam ! et distribué par Blackrock Games.
De l’Histoire…
On se retrouve plongé en 1916, de retour du front de la Première Guerre Mondiale. Nous sommes journalistes et sommes missionnés de partir sur les traces d’une femme extraordinaire : il nous faudra retrouver Alexandra David-Neel. D’après nos informations, elle serait au cœur des montagnes quelques parts au Tibet…
Alexandra David-Neel est une exploratrice française née en 1868 et décédée en 1969 à l’âge de 101 ans. Elle fût la première femme occidentale à atteindre Lhassa en 1924… Le jeu est fourni avec un livret historique rédigé avec la Maison Alexandra David-Neel, relatant les grandes lignes de cette exploratrice.
De belles cartes
Petite boîte, mais beau matériel. On voit très rapidement le soin qui a été porté aux cartes. Les illustrations sont très belles, faisant penser à celles d’un carnet de voyage d’un journaliste, au hasard, que vous incarnez… Ces illustrations nous plongent dans l’ambiance, nous voilà donc parti pour une aventure qui se veut immersive
Principe du jeu
Nous voici donc devant un jeu narratif et coopératif. Je ne suis pas un grand expert de jeu en boîte dit « narratif » avec peu d’expérience dans ce « ludo-domaine » là. Quelques lignes et instructions pour nous expliquer la règle et la partie est déjà commencée ! Vous allez progressivement avancer dans l’aventure en prenant les cartes qui vous seront indiquées, selon vos décisions. Plus simplement, on retrouve clairement le principe du « livre dont vous êtes le héros » avec le système de paragraphes numérotés, les paragraphes étant remplacés par des cartes. Les joueurs prennent la décision de la route à suivre et avancerons ainsi dans l’aventure. Tout comme dans un livre dont vous êtes le héros, il n’est pas sûr que vous arriviez à la fin de l’aventure, si vous prenez les « mauvaises » décisions ou directions. Un système de jeu avec des cartes à effets instantanés et des objets parsèmeront votre progression. Un système de pièces d’or, vous permettra ou non d’avancer dans le jeu. Certaines cartes servent de « cartes géographiques » vous permettant de visiter plusieurs lieux ou de rencontrer plusieurs personnages au sein d’un même « chapitre ».
Qualité ou défaut ?
J’ai vu que ce jeu avait eu un bon accueil critique et que les retours des testeurs étaient plutôt valorisant et positifs. J’ai néanmoins, du mal à être aussi objectif. Oui, j’ai trouvé que le jeu était bien et j’ai apprécié son scénario, en revanche, nous avons eu un peu de mal durant la partie avec cet aspect narratif. Les cartes contiennent beaucoup de texte, à lire à haute voix pour la tablée. Cela mérite (oblige ?) donc d’avoir un bon lecteur/orateur pour « animer » la partie. De plus, devant ces « longues » lectures, et surtout si le « lecteur » n’est pas au top, on constate vite que l’on perd l’attention des autres joueurs de la table…
J’avais pourtant mis toutes les chances de mon côté lorsque nous avons testé le jeu, j’avais joué à la version « démo » du jeu, avec son scénario sur Tatingel (que je n’avais pas trouvé « fou-fou », mais bon, c’était une démo), l’une des joueuses autour de notre table est une fan absolue d’Alexandra David-Neel et nous avons tous un passif de lecteur de livre dont vous êtes le héros… Et pourtant, j’ai trouvé le jeu : « bon, mais », avec un « amusement limité ».
On est mauvais, ou bien ?
Nous n’avons pas réussi à finir le jeu à notre première partie, nous avons laissé notre personnage s’égarer un peu trop… Le jeu dispose de 5 fins, dont 2 vraiment considérées comme des « vrais fins ». Lors de notre deuxième partie, plus vigilants, nous n’avons pas réussi à aller beaucoup plus loin (et pourtant nous pensions être plus « cohérents » sur nos choix), mais nous avons continué quand même pour atteindre une « vraie fin ». Bon, ben oui, on a fait comme dans les livres dont vous êtes le héros, on est remonté de 2-3 cartes (chapitres) et nous avons pris une route différente, coquin que nous sommes…
Une fois la partie terminée, c’est vrai que nous nous sommes dit que nous aurions pu aussi (re)lire un livre dont vous êtes le héros… Nous n’avions pas ce sentiment d’avoir ni vraiment joué, ni vraiment gagné…
En conclusion, « Cartaventura – Lhassa » est-il un bon jeu ? Et bien, pour moi, je lui laisserai une deuxième chance sur une autre de ses boîtes malgré tout, mais je ne suis pas vraiment emballé… Je prévoirai d’ailleurs, une table « spéciale » pour la prochaine partie, avec des joueurs/narrateurs pour donner plus de vie au jeu et cette idée de devoir « trier » mes joueurs à l’avance, ne me plait pas. Dans tous les cas, la meilleure façon de savoir si ce jeu est bon, c’est d’y jouer ! Vous pourrez trouver des versions « démo » dans les bonnes boutiques, cela vous permettra de tester avant d’acheter une de ces boîtes… Il y a plusieurs aventures, mais bien évidemment et c’est normal pour son format, il fait partie des jeux qui ne se joue qu’une fois (ou deux) ! Ou sinon allez-vous acheter un livre dont vous êtes le héros…
Daoud
Crédits Photo : Blackrockgames.fr et LudoVox.fr